mardi 25 août 2009

machiavélique

SKCenter :

Assassinée avant le paiement de la rançon

, Caroline Le Gentil, étudiante en droit, âgée de 24 ans lorsqu'elle est capturée puis assassinée.
En 1998, Caroline Le Gentil, fille d'un notaire douaisien, est séquestrée dans un bar lillois dans le but d'extorquer un million de francs à son père. Mais ses deux ravisseurs l'assassinent froidement avant le paiement, en application d'un plan mûrement réfléchi.


Elle n'a pas eu l'ombre d'une chance d'échapper à des meurtriers qui s'étaient préparés de longue date à la capturer, à exiger une rançon, puis à la tuer froidement avant même que ses parents aient l'opportunité de payer pour sa liberté.
Ce 5 mars 1998, lorsque Caroline Le Gentil, 24 ans, pénètre dans le bar l'Hemingway, fermé au public trois mois plus tôt, elle songe sans doute à l'agréable soirée qu'elle va passer avec les deux ex-cogérants de l'établissement. Elle les connaît, puisqu'il s'agit de Jérôme Lucas, 27 ans, un ancien flirt pour lequel elle a toujours le béguin, et de son demi-frère, Sébastien Chanderlot, 23 ans.

En réalité, sa mort est déjà programmée. À vrai dire, les deux jeunes gens n'ont rien à lui reprocher : fille d'un notaire douaisien à l'aise financièrement, elle représente uniquement la cible de leur convoitise. Membres d'une famille qui se débat dans des difficultés financières chroniques, ils espèrent tirer d'elle un million de francs, pour s'acheter un château dans l'Avesnois.
Il était écrit, dans un petit carnet appartenant à Lucas, que Caroline serait ligotée dès son arrivée. Qu'il faudrait lui extorquer sa carte bancaire, son code secret, ses papiers, le numéro personnel de ses parents. Que Chanderlot irait acheter un polaroïd et un drap blanc, pour tirer une photo à envoyer à sa famille. Le plan est suivi à la lettre.
Et la suite est terrible : après avoir été photographiée, et alors même que la rançon n'est pas encore réclamée, Caroline est étranglée avec un torchon. Son corps est ensuite transporté dans un bois de Fournes-en Weppes, près de La Bassée, où il est jeté dans un trou creusé une semaine plus tôt. Ses assassins vont jusqu'à asperger son cadavre d'acide chlorhydrique. Au cours de son procès, Lucas expliquera que c'était pour « accélérer la décomposition du corps »...

Ils avouent la préméditation

Puis les deux compères fuient en Belgique, où ils appellent les parents de Caroline pour exiger la rançon. Ceux-ci reçoivent, quelques jours plus tard, un cliché de leur fille, ainsi qu'une photo de famille trouvée dans son portefeuille, pour prouver que les ravisseurs ne plaisantent pas.
Alors que la négociation se poursuit, la PJ, alertée par la famille de Caroline, finit par remonter la piste, et déterminer que les appels proviennent alternativement de deux cabines téléphoniques situées à Tournai et Charleroi, en Belgique.
Le 16 mars, Jérôme Lucas est arrêté dans cette dernière ville, alors qu'il est en ligne avec le père de Caroline. Son complice est interpellé quelques heures plus tard à Avesnes-sur-Helpe.
Les policiers, qui cuisinent les deux hommes pour délivrer Caroline, sont stupéfaits d'apprendre que la captive est déjà morte depuis onze jours, et retrouvent son cadavre à Fournes-en-Weppes.
Si au cours de l'instruction qui suivra, Lucas assure avoir tué Caroline pour éviter qu'elle ne le dénonce à la police une fois libre, il reconnaîtra enfin, devant la famille de la victime, la préméditation minutieuse et machiavélique de leur forfait, au cours du procès qui se tiendra aux Assises de Douai en novembre 2001. L'avocat général, Luc Frémiot, n'aura pas de mots assez durs pour fustiger la monstruosité des accusés, qui écoperont de trente ans de réclusion. Ayant reconnu publiquement « l'atrocité » de leur geste, ils ne feront pas appel.
Source : Nord Eclair

====================

certains comportements particulièrement sordides et "machiavéliques" sont souvent liés à la période critique septennale : l'intéressé principal a ici 27 ans et se trouve à l'entrée de cette période, moment le plus fort.
c'est souvent la condition essentielle pour que l'on puisse faire fleurir et mettre à exécution un tel plan et passer outre toutes les inhibitions.

Aucun commentaire: