vendredi 17 décembre 2010

Aurore Gagnon

http://www.nosorigines.qc.ca/GenealogieQuebec.aspx?pid=1630&partID=1633
Prénom: Marie-Anne
Nom: Houde
Naissance: 21 avril 1891
Décès: 12 mai 1936 - âge: 45
Son procès se tient du 13 au 21 avril 1920
Marie-Anne Houde est emprisonnée tout l’été à la prison de Québec. Le juge a ordonné un long délai entre le moment de sa condamnation et la date de la pendaison, afin qu’elle puisse donner naissance à son enfant et le nourrir pendant les premiers mois de sa vie. Le 8 juillet 1920, Marie-Anne Houde accouche à la prison, pas d’un, mais bien de deux enfants: un garçon et une fille (Roch-Jean et Jeanne d’Arc). Ils sont immédiatement baptisés et ont pour parrain et marraine le gardien de la prison et la matrone.
La naissance de ses jumeaux éveille dans l’opinion publique un sentiment de pitié à l’égard de Marie-Anne Houde, ou du moins envers ses nouveau-nés. C’est l’un des facteurs qui favorise l’émergence, durant l’été 1920, d’une campagne de clémence en sa faveur, organisée par la Canadian Prisoner’s Welfare Association. Cette campagne porte fruit à la toute dernière minute. En effet, le 29 septembre 1920, deux jours avant la date prévue pour sa pendaison à la prison de Québec, le ministre fédéral de la Justice, Monsieur C. J. Doherty, décide de commuer la peine de mort de Marie-Anne Houde en emprisonnement à vie. Elle est alors transférée au pénitencier de Kingston, où elle passera pratiquement le reste de ses jours.

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Mariage ou union de fait

Telesphore à 35 ans
Marie-Anne à 27 ans
01 février 1918
Fortierville
Canada

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Enfants :
Nom Naissance Décès Père Mère Époux(se)
Jeanne-Bernadette Gagnon 01 Août 1907 1986 T. Gagnon M. Caron St-Martin Clovis

Aurore Gagnon 31 Mai 1909 12 Fév 1920 T. Gagnon M. Caron : décès la veille d'un jour doublement critique physique P1 et intellectuel i 17. 

Marie-Anne Houde est en jour neutre.

Lucina-Therese Gagnon 15 Fév 1912 13 Nov 1917 T. Gagnon M. Caron : décès en jour critique physique P6.
Georges-Etienne Gagnon 09 Avr 1913 T. Gagnon M. Caron Hamel Lucie
Joseph-Telesphore Gagnon 09 Avr 1915 06 Nov 1917 T. Gagnon M. Caron : décès en veille de jour critique physique P1.
Pauline Gagnon 08 Juin 1919 T. Gagnon M. Houde
Jeanne-D'arc Gagnon 08 Juil 1920 03 Fév 1921 T. Gagnon M. Houde : décès son jour critique émotionnel E15.
Roch-Jean Gagnon 08 Juil 1920 T. Gagnon M. Houde
Gerard Gagnon 07 Juin 1908 N. Gagnon M. Houde
Edouard-Philogone Gagnon 28 Jan 1910 29 Août 1910 N. Gagnon M. Houde : décès en jour critique physique P7.
Genevieve-Dolores Gagnon 11 Juin 1911 31 Juil 1911 N. Gagnon M. Houde décès lendemain de E22 i 17 et veille de P6
Georges-Albert Gagnon **** **** N. Gagnon M. Houde
Marie-Paule Gagnon 20 Août 1913 30 Nov 1945 N. Gagnon M. Houde Marcot Adalbert
Cecile Gagnon **** **** N. Gagnon M. Houde

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et Wikipédia pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire (je ne connaissais pas avant de voir l'affiche du film "Aurore" :
Aurore Gagnon
L'histoire d'Aurore Gagnon (31 mai 1909 – 12 février 1920), morte à la suite des sévices de sa mère adoptive, est devenue, aux dires de l'un de ses biographes, le romancier André Mathieu, « le drame le plus pathétique » du passé collectif des Québécois. Remis en mémoire par des pièces de théâtre, des romans et des films, elle a laissé une marque profonde dans l’imaginaire collectif des Québécois.
Les origines de l'affaire
Aurore Gagnon est la fille de Télesphore Gagnon, fermier prospère de Fortierville, petit village situé sur la rive Sud du fleuve Saint-Laurent à une centaine de kilomètres au Sud-Ouest de Québec. Il est propriétaire d'une terre à l'entrée Est du village et on estime qu'il possède 10 000 $ en biens en 1920. En septembre 1906, il a épousé en premières noces une fille de l'endroit, Marie-Anne Caron, de qui il a eu quatre enfants : Marie-Jeanne (août 1907), Aurore (31 mai 1909), Georges (1910) et Joseph (1915).
Après la dernière naissance, Marie-Anne Caron tombe malade et les médecins diagnostiquent vite la tuberculose. Marie-Anne Houde, la veuve d'un cousin de Télesphore, emménage bientôt chez lui afin de s'occuper de la maison et des enfants. Âgée d'environ trente ans, elle est mère de deux enfants, Gérard et Georges-Henri. Elle est originaire de Sainte-Sophie-de-Lévrard, une municipalité voisine de Fortierville.

C'est à la suite de son arrivée que plusieurs drames successifs s'abattent sur les Gagnon. En novembre 1917, le corps du plus jeune des enfants, Joseph, un enfant de deux ans, est retrouvé mort dans son lit. Une enquête du coroner conclut à une mort naturelle. En janvier 1918, Marie-Anne Caron décède de la tuberculose à l'asile de Beauport, le 23 janvier 1918. Incapable de s'occuper seul de sa ferme et de ses enfants, Télesphore Gagnon épouse discrètement Marie-Anne Houde une semaine plus tard, le 1er février 1918.
Les enfants vont vivre quelques mois chez leurs grands-parents maternels à Leclercville, une autre municipalité voisine. Ce n'est qu'à l'été 1919 qu'ils réemménagent chez leurs parents. Pendant six mois, la seconde fille, Aurore, va vivre un martyre. Le 12 février 1920, elle décède dans des circonstances tellement suspectes que les autorités sont alertées. Une autopsie est pratiquée dans le sous-sol de la sacristie de l'église par le docteur Albert Marois. Celui-ci note 54 blessures sur tout le corps de l'enfant, résultats des coups portés, aucune n'étant cependant mortelle par elle-même. La blessure la plus grave se trouve sur le côté du crâne. Le cuir chevelu est couvert de sang et de pus. La cuisse gauche est tuméfiée. Sur les doigts et les poignets, la peau est enlevée jusqu'à l'os.
Les funérailles ont lieu le 14 février. À la sortie de l'église, Télesphore Gagnon et Marie-Anne Houde sont arrêtés et accusés d'homicide involontaire.

Les procès.
Le premier procès, celui de Marie-Anne Houde, se déroule du 13 au 21 avril 1920. Il est présidé par le juge Louis-Philippe Pelletier. Le procureur de la Couronne, Arthur Fitzpatrick, est le fils du lieutenant-gouverneur de l'époque, Charles Fitzpatrick. Joseph-Napoléon Francoeur, avocat de la défense, est également député libéral à l'Assemblée législative.
Les témoignages contre l'accusée sont accablants. Une cousine d'Aurore, Marguerite Lebœuf, a passé une semaine chez les Gagnon en août 1919 et a été témoin du martyre de sa parente. Elle déclare: "Une fois, j'étais en train de me friser les cheveux. Ma tante prit mon fer à friser, le fit chauffer sur une lampe et se mit en train de friser les cheveux d'Aurore qui les avait très courts. Elle les avait coupés comme un petit garçon. Ma tante se mit à tortiller les cheveux. Quand elle tira le fer à friser, les cheveux étaient grillés".
On fait également témoigner les frères et la sœur d'Aurore. Sa sœur aînée, Marie-Jeanne Gagnon, a 12 ans à l'époque. Elle raconte avec des détails horrifiants le calvaire d'Aurore au cours des derniers mois. Elle déclare que sa sœur a dû être hospitalisée à l'automne à l'Hôtel-Dieu de Québec parce que sa belle-mère avait brûlé son pied avec un tisonnier rougi au feu. À son retour de l'hôpital, les sévices ont vite recommencé. Elle l'attachait parfois à un pied de table puis lui brûlait le corps avec le tisonnier. Lorsqu'on lui demande pourquoi elle s'acharnait autant sur elle, Marie-Jeanne répond: "Parce qu'elle faisait ses besoins ailleurs que dans le vase mais c'est maman qui cachait celui-ci". Elle déclare que, le jour de la mort d'Aurore, la marâtre l'a obligée à se lever de son lit avec un manche de fourche en lui donnant des coups. Par la suite, elle est tombée et ne s'est plus relevée.
Les témoignages des frères vont dans le même sens. Georges affirme que sa mère lui faisait boire de la lessive. Gérard Gagnon, qui est le propre fils de la marâtre, confirme tous les dires des autres enfants.
Les voisines témoignent également. L'une d'elles déclare que Marie-Anne Houde lui a déjà dit: "Je voudrais bien que la petite Aurore vienne à mourir sans que personne en ait connaissance". Une autre lui a demandé pourquoi elle lui infligeait tant de punitions. Marie-Anne Houde lui a répondu qu'elle était salope, têtue, voleuse et impure.
L'avocat Francoeur tente de plaider l'irresponsabilité pour cause de folie. Des psychiatres témoignent à la barre pour confirmer ou infirmer cette thèse. Mais, le 21 avril, après un quart d'heure de délibérations, le juré se prononce pour la culpabilité de l'accusée. Le juge la condamne alors à être pendue jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Deux jours plus tard, débute le procès du père d'Aurore, Télesphore Gagnon, présidé par le juge Alfred Désy. Les mêmes témoins défilent à la barre. Il est prouvé qu'il flagellait l'enfant avec un fouet pour des motifs souvent futiles, pendant que la marâtre l'encourageait. Le 28 avril, il est reconnu coupable d'homicide involontaire et condamné à la prison à perpétuité. Il est libéré en 1925 à cause d'une tumeur au cou et parce qu'on croit qu'il lui reste peu de temps à vivre. Il retourne alors à Fortierville où il finit par guérir. Il se remarie en 1938 et meurt en septembre 1961.
Marie-Anne Houde, qui était enceinte lorsqu'elle a été condamnée, donne naissance à des jumeaux le 8 juillet 1920. À cause de cela, sa sentence est bientôt commuée en emprisonnement à vie et elle est transférée à la prison de Kingston en Ontario.
Le 16 septembre 1923, elle écrit une lettre au ministre fédéral de la Justice, lui réclamant son pardon. Elle y déclare que son mari et ses enfants lui demandent de revenir à la maison. Concernant le crime, elle écrit: "Je ne savais pas ce que je faisais. Je ne me souviens de rien". Le ministre refuse.
Elle est finalement libérée le 3 juillet 1935, après qu'on lui avait décelé une tumeur cancéreuse. Elle va s'établir chez une sœur de son premier mari sur la rue Saint-Denis à Montréal où elle meurt d'un cancer généralisé le 13 mai 1936. Selon plusieurs témoignages, il semble qu'elle ait souffert d'une aliénation mentale due à une tumeur au cerveau, décelée lors de l'autopsie.

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en lisant l'histoire j'ai de suite pensé à un comportement septennal et apparemment je ne me suis pas trompé :
si mes comptes sont bons, Aurore Gagnon a été maltraitée de l'été 1919 à février 1920 moment de son décès : Marie Anne Houde se trouvait dans sa période critique septennale des 28 ans de novembre 1918 à avril 1920.

un petit édit au sujet d'une donnée intéressante que je viens de noter encore, et concernant l'époux et père, qui a aussi été condamné :
"Deux jours plus tard, débute le procès du père d'Aurore, Télesphore Gagnon, présidé par le juge Alfred Désy. Les mêmes témoins défilent à la barre. Il est prouvé qu'il flagellait l'enfant avec un fouet pour des motifs souvent futiles, pendant que la marâtre l'encourageait. Le 28 avril, il est reconnu coupable d'homicide involontaire et condamné à la prison à perpétuité. Il est libéré en 1925 à cause d'une tumeur au cou et parce qu'on croit qu'il lui reste peu de temps à vivre. Il retourne alors à Fortierville où il finit par guérir. Il se remarie en 1938 et meurt en septembre 1961."


Télesphore Gagnon est né le 11 juillet 1883 : les tumeurs étant souvent aussi septennales et ayant parfois la propriété d'apparaître et de disparaître à la faveur du passage dans une période critique septennale, je suis allé voir de plus près : en 1925 date de sa libération pour tumeur fatale, Télesphore Gagnon avait ... 42 ans...
au moment de la maltraitance de l'enfant il se trouvait ou passait dans sa période critique septennale des 35 ans : il y avait donc une forme de compatibilité dans les périodes critiques entre les deux personnes responsables...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Article très intéressant.Est-ce qu`une alliénation mentale aurait put pousser Mr.Gagnon et Mme.Houde à commettre ces horrible geste à l`égard de la jeune Aurore? C`est une possiblité.Mais,ça n`excuse rien pour moi.À mon avis ils auraient du croupir en prison jusqu`à leurs morts même si il étaient malade.Je sonne peut être dur mais pourquoi auraient t`ils eu droit à de la compassion alors que cette pauvre petite n`en a eue aucune? Que Dieu bénisse cette précieuse enfant et punisse les responsables de son calvaire et sa mort.